Taxe "lapin" de 5 euros
Le 6 avril dernier, le Premier Ministre a proposé la mise en place d'une "taxe lapin", payable par tout patient qui ne se présenterait pas à un rendez-vous médical sans avoir prévenu le soignant au moins 24 heures à l'avance. En effet, chaque année, 27 millions de consultations seraient perdues en raison de rendez-vous non honorés. Dans le contexte de difficultés majeures à obtenir un rendez-vous médical, que ce soit chez un généraliste ou un spécialiste, le but de cette pénalité est de "reconquérir du temps médical" et d'indemniser le professionnel de santé lésé. Les modalités exactes de la mise en œuvre ne sont pas encore définies (paiement, reversement des 5€ aux médecins,...) mais à priori, aucune limite technique ne poserait problème. Enfin, le soignant pourra décider d’appliquer ou non cette taxe.
Inégalités dans le traitement de l'épilepsie en France
L’épilepsie est l'affection neurologique la plus fréquente dans le monde. Selon Santé Publique France, près de 700 000 personnes sont traitées en France pour cette maladie, soit environ 10 Français sur 1000. L'étude révèle qu'il existe de fortes inégalités sociales et territoriales sur le territoire. La fréquence de l'épilepsie est très variable, avec "une concentration des taux les plus élevés dans une diagonale Nord-Est/Sud-Ouest, dans les départements du Nord, ainsi que dans certains départements et régions d'Outremer comme la Réunion. Selon les auteurs de l'étude, l'augmentation de l'incidence des premières crises d'épilepsie chez les personnes socialement défavorisées pourrait "en partie s'expliquer par l'exposition à des toxiques intra utero et pendant la petite enfance, et à la pollution".
Dégradation de la santé mentale chez les adolescents
A partir de témoignages de quelques 9 000 collégiens et lycéens en 2022, Santé Publique France démontre grâce à son étude, que les adolescents Français se portent bien physiquement mais moins bien psychologiquement. Seulement 51% des lycéens présenteraient un bon niveau de bien-être mental et 27% disent avoir ressenti un sentiment de solitude au cours de l'année passée. Tristesse, anxiété, tentatives de suicide, risque de dépression ou encore insomnies,...la santé mentale des jeunes est en berne, particulièrement chez les filles, quel que soit leur niveau de scolarité. La crise du Covid-19, les attentats, la pression scolaire et les risques liés à internet et à l’utilisation des médias sociaux représentent les principaux facteurs de mal-être chez nos jeunes Français.
Projet de loi sur la fin de vie
Mercredi dernier était présenté en Conseil des Ministres le projet de loi sur la fin de vie, contenant deux volets : le développement des soins palliatifs et la mise en place d'un cadre afin d'accompagner un malade vers la mort. L'avancée concernant l'aide à mourir ouvre donc la voie de la possibilité d'une assistance au suicide, sous de strictes conditions. Pour rappel, cinq conditions doivent être remplies pour cela : être majeur, avoir toutes ses facultés mentales, un pronostic vital engagé à court ou moyen terme, une maladie incurable et une souffrance jugée insupportable. Concernant les soins palliatifs et le droit des patients, le projet de loi précise également le statut de la "personne de confiance".
Augmentation des décès liés à l'hépatite
Selon un rapport de l'OMS publié le 9 avril, l'hépatite virale tue 3 500 personnes chaque jour dans le monde : 83% des décès sont dus à l'hépatite B et 17% à l'hépatite C. Elle représente la deuxième cause de décès dû à une maladie infectieuse. Malgré l’amélioration des outils de diagnostic et des traitements, la baisse des prix des produits et les progrès en matière de prévention, le nombre de décès augmentent. L'OMS appelle à des mesures rapides pour inverser la tendance.