L’actualité médicale de la semaine du 20 au 24 novembre

| Publié le 27/11/2023

Antibiorésistance : La France intensifie sa lutte et annonce une nouvelle feuille de route

En réponse à la menace croissante de l'antibiorésistance, la France lance une feuille de route interministérielle de 10 ans. Cette initiative vise à prévenir et réduire ce phénomène mondial, avec des axes allant de l'engagement des acteurs à l'optimisation de l'utilisation des antibiotiques. L'OMS considère l'antibiorésistance comme l'une des principales menaces pour la santé publique mondiale, soulignant l'urgence d'actions coordonnées.

Glyphosate : Des ONG contestent la réautorisation par l'UE et saisissent la justice

Suite à la réautorisation du glyphosate par l'Union européenne pour dix ans, cinq ONG environnementales annoncent leur intention de contester cette décision devant la Cour de justice européenne. Qualifiant cette ré-approbation "d’erreur monumentale", elles soulignent les risques pour la santé et l'environnement. La Commission européenne est critiquée pour ne pas avoir suivi les conclusions de nombreuses études indépendantes sur la toxicité du glyphosate, violant ainsi la législation européenne sur les pesticides.

Contamination des œufs en Île-de-France : des risques sanitaires alarmants

Une récente étude révèle la contamination des œufs de poulaillers domestiques en Île-de-France, induite par des sols contaminés par des produits chimiques. Les autorités sanitaires recommandent d'éviter la consommation d'œufs provenant de 410 communes, incluant Paris et ses environs. Les polluants détectés, tels que les dioxines, furanes et PFAS, présentent des risques de cancer et de perturbations endocriniennes. Les femmes enceintes, allaitantes et les enfants sont particulièrement vulnérables. Cette contamination semble liée à des émissions industrielles et souligne un problème environnemental majeur nécessitant des actions immédiates.

Déserts médicaux en France : UFC-Que Choisir saisit le Conseil d'État

L'UFC-Que-Choisir intensifie sa campagne, appelant le Conseil d'État à mettre fin à la liberté d'installation des médecins pour combattre la désertification médicale, notamment dans des domaines tels que l'ophtalmologie et la gynécologie. Selon les données de l’association, 83 % des Français résideraient dans un désert médical. Malgré le rejet d'amendements visant à réguler cette liberté, l'association persiste, et est à l’origine d’une pétition et d’une manifestation silencieuse devant le ministère de la Santé à Paris. Le gouvernement, soucieux de l'attractivité de la médecine libérale et des tensions syndicales, refuse cependant d'encadrer la liberté d'installation.