Dépistage précoce du surpoids de l’enfant : visioconférence le jeudi 3 juin de 19h à 22h

Chez les enfants de 6 à 17 ans, la prévalence du surpoids est estimée à 17%, dont 4% d’enfants obèses. La probabilité de persistance d’un surpoids ou d’une obésité à l’âge adulte est de 20 à 50 % pour les enfants qui l'ont développé avant la puberté et de 50 à 70% pour ceux qui l'ont développé à l’adolescence. L’obésité de l’enfant est un problème de santé publique.

La mise en place du PNNS (Programme National Nutrition Santé) comporte un chapitre consacré à l’enfant pour « interrompre l’augmentation particulièrement élevée de la prévalence de l’obésité et du surpoids chez les enfants ». Les médecins généralistes et pédiatres sont les acteurs de premier plan dans le dépistage précoce du surpoids : toute consultation d’un jeune enfant doit inclure le tracé de la courbe de corpulence dans le carnet de santé. La mesure de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) permet un dépistage aisé, et grâce aux données du carnet de santé, de tracer l’itinéraire de corpulence d’un enfant, et repérer très précocement tout rebond, avant même que l’œil ne décèle un épaississement de la silhouette, rarement apparent chez l’enfant de moins de 4 ans. Les courbes d’IMC sont disponibles dans le carnet de santé depuis 1995.

Les médecins de ville pourront ainsi élaborer un diagnostic précoce d’obésité, en établir la chronologie, en rapprocher des événements déclenchant éventuels, en préciser la gravité, et commencer sans tarder la prise en charge de l’enfant et de sa famille.

Donner des conseils diététiques de bon sens doit être, plus que jamais, le rôle du médecin de premiers recours, de même qu’encourager la pratique d’activités physiques quotidiennes effectuées en famille. Les objectifs en matière de poids doivent être raisonnables : une simple stabilisation pondérale doit être le plus souvent le premier but à atteindre. En cas d’échec de cette prise en charge initiale, il est important que le praticien puisse savoir où orienter l’enfant.