Lecture de l'ECG dans le cadre du certificat de non contre-indication au sport

Une formation pour savoir lire l’ECG de repos du sportif et identifier les anomalies qui nécessitent une consultation cardiologique

La France compte plus de 16 millions de licenciés, pour lesquels un certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive est obligatoire. Le médecin généraliste est donc amené à réaliser fréquemment la consultation préalable à la rédaction de ce certificat.

Les dispositions du code du sport relatives au certificat médical ont été modifiées par :

• la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé
• le décret n°2016-1157 du 24 août 2016 relatif au certificat médical attestant de l’absence de contre-indication à la pratique du sport.

Il n’y a pas de réel consensus professionnel sur cette consultation dans la littérature médicale internationale, hormis pour les sportifs professionnels et de haut niveau. Le contenu de la consultation, clinique et paraclinique, est donc laissé à la libre appréciation du praticien.

L’ECG est un examen paraclinique facile à réaliser, pratique et peu cher. Il peut être pratiqué en médecine générale par un praticien équipé et habitué à faire des ECG dans sa pratique quotidienne de soins primaires. Dans l’organisation actuelle des soins primaires, le médecin généraliste doit pouvoir réaliser un ECG de repos quand il le juge nécessaire ou indispensable en fonction de :

• l’état du patient
• son âge
• le sport pratiqué
• ses habitudes de vie (tabac, alcool, sédentarité).

Il pourra alors mieux décider des situations qui nécessitent une consultation spécialisée.

Mais l’association d’un ECG à la visite clinique, pose au moins 2 types de problème : son intérêt en termes de santé publique et son interprétation.

La prévalence des accidents cardiaques liés à l’activité sportive est difficile à évaluer en France. Une fourchette de 1 100 à 1 500 morts par an en France métropolitaine fait l’objet d’un relatif consensus. La problématique ne concerne pas que les sujets de plus de 35 ans, car plus d’un tiers de ces décès surviennent chez les 12-35 ans. La réalisation d'un ECG semble faire consensus en France auprès des cardiologues du sport, comme un examen indispensable, à réaliser à intervalles réguliers. Mais les preuves épidémiologiques (françaises et/ou internationales) de son intérêt tardent à venir.

L’interprétation de l'ECG du sportif nécessite une approche particulière. Cette approche tient compte des critères de Seattle, mis en place par les cardiologues en 2012? Ils différencient les anomalies quasi-physiologiques liées à une pratique régulière et intensive et certains aspects pathologiques.

Cette formation médicale apportera les éléments de lecture de l’ECG de repos du sportif, permettra de distinguer les tracés bénins et d’identifier les quelques rares anomalies qui nécessitent alors une consultation cardiologique.