Contenu de la formation
Une formation pour mieux différencier les pathologies virales et bactériennes en ORL et prescrire les antibiotiques de façon raisonnée
En 2019, la France était le 4e pays d’Europe pour la consommation d’antibiotiques avec 26,4 doses pour 1 000 habitants par jour. Cette consommation est en une légère baisse par rapport à 2018 avec 26,9 doses pour 1 000 habitants par jour. Elle reste cependant 3 fois supérieure à celle des pays les plus faibles consommateurs.
D'après le ministère de la santé, environ la moitié des antibiothérapies sont inutiles ou inappropriées. Cet usage abusif ou inapproprié d'antibiotiques favorise l'antibiorésistance, considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme une menace majeure pour l’humanité. De plus en plus souvent, les infections courantes et celles associées aux soins impliquent des bactéries devenues résistantes aux antibiotiques. En 2015, on a comptabilisé 5 500 décès dus à des bactéries multirésistantes.
Les bactéries les plus résistantes en France sont :
- le staphylocoque doré résistant à la méticilline (SARM)
- les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC)
- les Pseudomonas aeruginosa multirésistants
- les Acinetobacter baumannii multirésistants.
Les infections à Clostridium difficile, une bactérie responsable de diarrhées associées aux antibiotiques, sont également une préoccupation croissante en France. Selon l'ANSM, le nombre de cas de diarrhées associées à Clostridium difficile a augmenté de 14 500 en 2009 à 19 000 en 2016.
Des mesures ont été mises en place en France pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, notamment :
- des campagnes de sensibilisation
- des programmes de surveillance de la résistance
- des restrictions sur l'utilisation des antibiotiques les plus critiques.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour réduire la consommation inappropriée d'antibiotiques et prévenir la résistance.
La Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) avait publié les recommandations faisant jusque là référence en 2011. Elle a actualisé la durée des traitements avec la HAS en 2021 en les réduisant et en supprimant les fourchettes indicatives.
La majorité des antibiotiques consommés en France sont prescrits en médecine générale (91% en 2018). Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), environ 30% des prescriptions d'antibiotiques en médecine générale sont considérées comme inappropriées.
L’utilisation excessive ou inappropriée d’antibiotiques dans des pathologies bénignes induit deux types de problèmes. Le premier, économique, est un surcoût pour l’assurance maladie. Le second, écologique, est encore plus préoccupant.
Le médecin de premier recours est en première ligne pour prendre en charge les pathologies infectieuses courantes chez les adultes et les enfants. Il est le premier prescripteur d’antibiotiques en ville. Cet acteur de santé publique est donc le principal levier de diminution de prescription d’antibiotiques. Pourtant, ses critères décisionnels dans la prescription d’antibiotiques reflètent la complexité de son exercice et de la pratique médicale.
Cette formation médicale permettra d’améliorer sa pratique clinique en différenciant les pathologies virales des pathologies bactériennes en ORL. Elle aidera à intégrer les recommandations à la pratique quotidienne pour une prescription d’antibiotiques raisonnée au meilleur coût/efficacité et bénéfice/risque.
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Objectifs de la formation
- Analyser sa pratique en matière de prescription d’antibiotique en pathologie ORL courante
- Confronter sa pratique aux recommandations et identifier les difficultés rencontrées pour les respecter
- S’approprier l’épidémiologie des infections ORL courante
- Faire un état des lieux de l’antibiorésistance
- Lister les déterminants de la prescription d’antibiotiques en pathologie ORL dans sa propre pratique
- Prescrire les antibiotiques conformément aux recommandations en termes de choix de molécule, durée du traitement et posologie dans les pathologies ORL courantes
Spécialités concernées
Les différentes phases de formation
Durée totale de la formation : 6h
Audit clinique (2h)
Cas cliniques avec échanges entre participants et expert, après un rappel épidémiologique et microbiologique et un état des lieux de l’antibiorésistance (2h)
Audit clinique (2h)
Selon la réglementation de l'Agence du DPC, une attestation sur l'honneur de suivi d’activités non-connectées sera demandée à l'issue du programme aux participants, pour toute participation à des séquences suivies à distance.
Suivi de la formation
Les actions comportant de la formation continue sont évaluées par un questionnaire d’évaluation des connaissances et celles avec de l’EPP par des outils d’évaluation de pratiques tels que des grilles d’audit, des registres de pratiques, pré- post tests, etc.
Un référent handicap est disponible si besoin. Pour être mis en relation, veuillez nous le signaler par téléphone au 03.88.37.25.25 ou par mail à referenthandicap@fmcaction.org.
Un questionnaire de satisfaction est à compléter à l’issue de toute session suivie.
Une attestation de participation est délivrée à l'issue de la formation.
Modalités de prise en charge et d'indemnisation
Les modalités de prise en charge et d’indemnisation sont gérées par l’Agence nationale du DPC.
L'ODPC porteur de cette session de formation est fmc-ActioN, référence organisme : 1123
Les professionnels de santé ayant un compte "dpc" et éligibles à une prise en charge peuvent être indemnisés. Pour plus d’informations concernant ces modalités, consultez notre FAQ.
Le droit de tirage annuel est de 21 heures maximum par année civile, pour les médecins.
L'indemnisation pour les médecins peut aller jusqu'à 270.00 € (montant fixé par heure, selon le type d'action) pour cette session. Elle prend en compte l'ensemble des phases de cette action. C'est aux professionnels de santé d'adresser via leur accès la demande d'inscription pour la prise en charge financière aux Organismes de DPC.
La prise en charge peut s'effectuer hors Agence du DPC, par l'employeur notamment. Le coût pédagogique global est de 589.00 € TTC .
Nous rappelons que fmc-ActioN ne demande pas de frais d'adhésion.
Cadre réglementaire
fmc-ActioN s'engage à organiser ses formations dans un cadre sanitaire en conformité avec la réglementation en vigueur pour les Professionnels de santé et souhaite offrir à toute personne se présentant l'assurance de pouvoir être en sécurité lors de nos réunions. fmc-ActioN se réserve le droit de demander les pièces justificatives nécessaires aux participants pour le bon déroulement des sessions.
Autres sessions programmées
Il n'y a pas d'autre session programmée pour cette formation.
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