L'actualité médicale de la semaine du 9 au 13 juin

Actualités | Publié le 16/06/2025

Le riz plus chargé en arsenic à cause du réchauffement climatique

Le changement climatique, en augmentant la concentration de CO₂ et les températures, favorise l’accumulation d’arsenic inorganique dans le riz, un aliment de base mondial. Ce phénomène a été confirmé par une étude américaine sur 28 variétés cultivées pendant 10 ans. L’arsenic est associé à un risque accru de cancers, pathologies cardiovasculaires et diabète. En 2050, la concentration pourrait doubler dans certaines régions. Pour limiter les risques, il est conseillé de rincer le riz, puis de le cuire en grande quantité d’eau, avec un égouttage intermédiaire. Les enfants, plus sensibles, sont particulièrement concernés.

Moustiques tigres : des dispositifs innovants testés en France et ailleurs

La lutte contre le moustique tigre, vecteur de la dengue ou du chikungunya, s’intensifie grâce à des stratégies originales. À Brive, une campagne prévoit le lâcher de dix millions de mâles stériles pour bloquer la reproduction. Dans les Hauts-de-Seine, les bornes Qista aspirent les moustiques en imitant la respiration humaine (CO₂ + leurre olfactif). À Montpellier, des pièges connectés cartographient en temps réel les foyers d’infestation pour guider les interventions. Autre piste prometteuse, cette fois issue de Californie : des chercheurs ont montré que la surdité chez les mâles empêche toute envie de s'accoupler. Privés du bruit d’ailes émis par les femelles, ces moustiques « sourds » n’entrent plus dans le cycle reproductif. Ces individus génétiquement modifiés pourraient être relâchés à grande échelle pour désorganiser la reproduction sans insecticides.

OZEMPIC 0,25 mg & VICTOZA :

Conformément aux recommandations de l'ANSM, les initiations de traitement par Ozempic 0,25 mg et Victoza 6 mg sont de nouveau autorisées depuis le 5 juin pour l'ensemble des patients diabétiques de type 2. Ces traitements étaient jusqu’alors réservés aux seuls patients présentant une pathologie athéromateuse, en raison de fortes tensions d’approvisionnement. Pour les autres profils, les prescripteurs devaient privilégier d’autres classes d’antidiabétiques. Après plusieurs mois de rupture, les restrictions sont levées et l’approvisionnement est désormais revenu à la normale.

L'ANSES met en garde contre les substituts à base de potassium

L’Anses alerte sur les risques liés à l’usage non médicalisé des substituts de sel riches en potassium, souvent perçus comme des alternatives saines au sel de table. Chez les patients fragiles (insuffisance rénale, pathologies cardiaques, HTA sévère, âge avancé), une hyperkaliémie peut provoquer des troubles du rythme voire un arrêt cardiaque. Ces produits sont en vente libre et insuffisamment encadrés. L’agence recommande un meilleur étiquetage, des conseils d’utilisation clairs, et une surveillance médicale en cas d’utilisation prolongée, notamment chez les patients polymédiqués.

Le nouveau plan du gouvernement pour rebâtir la psychiatrie

Présenté le 11 juin, le nouveau plan santé mentale du gouvernement repose sur trois piliers : repérage précoce, accès facilité aux soins et revalorisation des formations. Il prévoit la création de 100 postes d’internes en psychiatrie supplémentaires dès 2027, la formation d’« adultes-repères » en milieu scolaire et un renforcement du lien ville-hôpital. Des guichets uniques seront testés dans 20 territoires pour simplifier l’accès. Cependant, le manque de budget alloué, l’absence de mesures d’attractivité et de moyens pour les secteurs en tension suscitent un accueil réservé chez les professionnels.

Santé : 1 % des patients dépensent plus de 75 000 euros par an

D’après la DREES, 1 % des patients concentrent à eux seuls 21 % des dépenses de santé, avec des coûts dépassant 75 000 € par an, principalement liés à des traitements hospitaliers lourds, des pathologies chroniques complexes ou des soins innovants très coûteux. À l’inverse, 60 % des assurés représentent moins de 10 % des dépenses. Cette hyper-concentration interroge sur la soutenabilité du système, la mutualisation des risques, et la nécessité d’optimiser le parcours de soins pour ces patients dits "très consommateurs", souvent polymédiqués et suivis en secteur hospitalier.